Dossier de Presse
Michael
Dashingly-Go
Texte d'Adrian Dannatt
« Quand la légende devient faits,
il faut la publier» - John Ford
Michael Lindsay-Hogg doit la plus grande partie de sa notoriété au fait d’être le « fils caché » d’Orson Welles, et le réalisateur de Let it Be, un documentaire dans lequel il emmène les Beatles jouer sur le toit d’un immeuble ce qui s’avéra être leur dernier concert. Par contre, ce que l’on sait moins, c’est que Lindsay-Hogg est un artiste plastique particulièrement créatif et passionné qui dessine tous les jours, peint à foison et assemble toutes sortes de collages et de compositions extraordinaires. Et c’est bien l’ambition de l’exposition organisée à la Galerie Pixi, en même temps que du présent essai, que de renverser cet ordre de valeurs et de faire enfin connaître Lindsay-Hogg comme un artiste avant tout. Bien sûr, il est quelque peu maladroit, voire indigne, de cataloguer –et de classer n’en parlons pas- les motifs de célébrité d’un individu. Pourtant la triste réalité est que la plupart des gens sont souvent réduits à une seule caractéristique parfaitement anecdotique. Et dans le cas de Lindsay-Hogg, autant écarter tout de suite les superfluités et autres bavardages d’apéritif. Voilà qui est fait.
Michael Lindsay-Hogg (ou « ML-H » pour reprendre le monogramme délicatement cousu sur le revers de son foulard Charvet) est bien une personnalité reconnue, mais bien en dessous de sa vraie valeur si l’on considère tout ce qu’il a fait, vu et vécu au cours de sa vie. Car si l’on devait poursuivre la liste de ses faits d’armes dans le plaidoyer pour sa célébrité, celle-ci se déroulerait comme suit : en tant que réalisateur, on lui doit le film légendaire The Rolling Stones Rock and Roll Circus, ainsi que les clips promotionnels des tubes les plus iconiques du groupe, et bon nombre des « vidéos » les plus connues des Beatles ; la mise en scène des pièces à succès C’est ma vie après tout, Agnes de Dieu et The Normal Heart jouées à Londres et à Broadway, auxquelles s’ajoutent quantités de récompenses et distinctions. A seulement 24 ans, Michael Lindsay-Hogg produisait déjà Ready Steady Go!, la plus célèbre émission de rock britannique, devenant de facto une référence de la série télévisée, collaborant avec les plus grands scénaristes et acteurs de son époque, la série culte –et toujours aussi admirée- Brideshead Revisited marquant le zénith de sa carrière.
Michael Lindsay-Hogg, Keith Richards et Mick Jagger,
Shooting video pour le clip ‘Neighbours’,
Taft Hotel NYC, 1981
Photographie © Arthur Elgort
Michael Lindsay-Hogg à Paris
Michael Lindsay-Hogg, huile sur toile
Michael Lindsay-Hogg, huile sur toile
Parmi ses réalisations les plus marquantes, on citera également Luck and Circumstance, ses mémoires publiées chez Knopf en 2011. En plus d’être un savoureux morceau d’écriture, à la fois spirituel, grinçant, poétique et mélancolique, c’est surtout le texte incontournable pour découvrir et s’émerveiller de tout ce que l’auteur a fait au cours d’une vie si bien remplie, et de toutes les personnes qu’il a rencontrées.
Né le 5 mai 1940, à New York, d’un baronnet anglais du nom d’Edward Lindsay-Hogg, Michael est le fils unique de l’actrice irlandaise Geraldine Fitzgerald, qui l’embarque avec elle à la conquête d’Hollywood. Alors qu’elle joue dans Victoire sur la nuit et Les Hauts de Hurlevent, ML-H goûte précocement aux fastes du milieu du cinéma ; allant, dès son jeune âge, payer ses hommages à Marion Davies et William Randolph Hearst dans leur somptueuse villa avoisinant leur résidence de Santa Monica près de l’océan. La mère de Michael compte alors parmi ses amis et admirateurs des célébrités comme Charlie Chaplin, Laurence Olivier et Olivia de Havilland qui habite à Paris –encore en vie aujourd’hui et âgée de 103 ans, celle-ci ne manquera sûrement pas de venir voir la dernière exposition de son ami de longue de date à la Galerie Pixi.
Par la suite, sa mère épouse Stuart Scheftel, un beau héro de guerre américain, et ML-H grandit entre Los Angeles et New York. C’est là que sa vie bascule à l’âge de 14 ans, le jour où sa mère l’emmène à la répétition d’une pièce de théâtre et qu’il fait la rencontre du jeune réalisateur Sidney Lumet. ML-H est alors frappé d’une certitude: voilà le monde dans lequel il veut vivre – initialement en tant qu’acteur. A contrecœur, ML-H poursuit cependant ses études dans deux prestigieuses écoles privées, Choate et Trinity, rêvant de Broadway bien plus que de diplômes. Ce qui rend d’autant plus surprenant qu’il décide d’entrer à l’université de Christ Church, à Oxford. Mais sa soif de la scène a bientôt raison de ses devoirs universitaires et il quitte l’école pour les planches.
C’est maintenant que le personnage central d’Orson Welles fait son entrée: ami de longue date, collaborateur et très certainement amant de sa mère, Welles est le spectre énigmatique qui hante le monde de Lindsay-Hogg, le ressort central de son destin.
A 16 ans, sa mère le met en garde contre les rumeurs qui courent à l’étranger selon lesquelles Orson Welles serait son vrai père- rumeur que tous les indices semblent corroborer.
A l’âge de 20 ans, ML-H a même l’honneur de monter sur scène avec le grand homme dans une pièce intitulée Falstaff, où, fils naturel ou non, il est traité en favoris et se voit offrir des cigares de luxe. Orson Welles restera en toile de fond de sa vie, l’appelant à l’improviste, le soutenant dans ses propres réalisations cinématographiques et l’invitant à diner au Caprice en compagnie de Marlène Dietrich. Conscient de sa ressemblance frappante et douteuse avec Welles, Lindsay-Hogg considèrera avoir certainement échappé à une malédiction, sachant le peu de fortune des rejetons Orsoniens.
In fine, ce fut feu Gloria Vanderbilt, une amie intime de sa mère et l’un des grands amours du fils par la suite, qui lui confirma qu’Orson était bien son vrai père, une confession qu’elle avait reçu directement de son amie. La même Gloria Vanderbilt est également l’une des premières admiratrices des œuvres que ML-H créa tout au long de sa vie : « Il y avait quelques dessins dans l’appartement et elle disait qu’ils lui faisaient penser à Paul Klee. Je n’aurais pas rêvé plus grand compliment, Klee étant une de mes idoles, surtout de la part d’une artiste et peintre dotée d’un si grand discernement… Plus tard, je lui envoyai l’un de mes dessins. » Curieusement et de manière fort amusante, ces dessins apparaissent comme la preuve scientifique la plus évidente de la filiation Orsonienne pour toutes personnes ayant ouvert Welles Portfolio, Sketches and Drawings from the Orson Welles Estate, un livre rassemblant les esquisses et œuvres inédites du grand homme publié plus tôt cette année, et qui ne pourraient que proférer le vieil adage : « tel père tel fils ».
Comme Lindsay-Hogg, Orson Welles a peint et dessiné toute sa vie, mais exclusivement en privé, à la différence de sa généreuse descendance qui nous fait la grâce de nous offrir ses créations de son vivant, du moins à l’occasion cette exposition. C’est seulement à la mort d’Orson Welles que sa production artistique fut mise à jour, comprenant des centaines de portraits, d’illustrations qu’il faisait pour amuser ses amis, de gribouillis dans les marges de sa correspondance privée et d’esquisses de lieux en tous genres. Les styles des deux artistes présentent des ressemblances flagrantes, et bien que ML-H n’ait pas connu l’œuvre de Welles, la filiation est aussi claire qu’une empreinte digitale: c’est une touche et un style immédiatement reconnaissable qui semblent avoir germé et involontairement migré vers ce maillon clandestin de la chaîne familiale. Un graphologue pourrait même établir des liens entre leurs deux écritures, mais c’est surtout l’esprit, le brio et le panache qui se font écho et parlent d’eux-mêmes. Et quelle merveilleuse coïncidence que les œuvres secrètes du Maître servent de preuves posthumes à l’identité du fils, « exposant » littéralement la vérité au grand jour.
Curieusement, les œuvres de Lindsay-Hogg rappellent également celles d’un autre artiste, lui aussi ami proche et amant probable de sa mère : l’écrivain Henry Miller. Lorsqu’elle les comparait, « maman disait qu’en tant qu’amants, Orson et Henry Miller étaient les deux faces d’une même pièce », et tous deux étaient des gribouilleurs compulsifs, Miller ayant même représenté cette dernière de dos dans une œuvre intitulée The Contradictory Staircase. Leur ressemblance de style viendrait-elle du fait que les trois hommes sont devenus célèbres pour d’autres raisons que leur production graphique? Pourtant si quelqu’un venait à monter une exposition rassemblant les œuvres de Welles, Miller et ML-H, dans l’idée de mettre en lumière leur convergence, il pourrait facilement imaginer que le plus jeune eut acquis sa technique par hérédité ou mimétisme artistique, pour ensuite la raffiner et la transmettre à la génération suivante. De toute évidence, tous trois doivent énormément à Klee -déjà mentionné- ainsi qu’à Georg Grosz et aux productions picturales du Cavalier Bleu, avec un écho évident au style fleuri de Richard Lindner, et « une sensibilité de collagiste » d’inspiration fortement teutonne dans des œuvres qui ne sont pas techniquement des collages.
Michael Lindsay-Hogg, huile sur toile
Sélection de dessins et collages de ML-H
Town and Country magazine, texte et dessins de ML-H, 2013
Son autobiographie Luck and Circumstance:
l'âge adulte à Hollywood, New York et Points Beyond, 2011
Il est toujours fascinant de remonter aux sources de l’œuvre d’un artiste, de retrouver l’origine ; et, à cet égard, les mémoires de Lindsay-Hogg fournissent des éléments de première importance, notamment parce qu’on y trouve des esquisses de sa mère accompagnées de vers manuscrits, une association du texte et de l’image dont ils étaient tous deux friands. Celle-ci avait suivi des cours d’art étant adolescente, et c’est avec plaisir que ML-H a découvert ses journaux intimes, remplis de « poèmes, avec quelques pages de dessins pas trop mauvais. » Ses mémoires incluent aussi la reproduction d’un magnifique dessin d’enfant le montrant avec sa mère à l’hôtel Waldorf-Astoria, dans un style qui rappelle les croquis de Kippenberger sur des papiers d’hôtel, mais la tête en bas à la façon d’un Baselitz, révélant ainsi un sens remarquable et précoce de la composition et de l’humour.
On voit aussi très clairement le rapport entre ses œuvres actuelles et sa passion juvénile pour les comic strips, les pages illustrées et les bandes dessinées de cette époque, les plus célèbres étant Li’l Abner et Prince Valiant, une symbiose parfaite entre verbe et image, texte et dessin. Comme Randolph Hearst lui avait suggéré enfant : « C’est peut-être pour ça que tu aimes tant les bandes dessinées… Elles racontent des histoires en mots et en images, avec un accent différent d’une planche à l’autre. »
A l’époque où ils vivaient à Santa Monica, Michael avait notamment pour voisine et amie Brigid Berlin, qui devint par la suite une personnalité phare du cercle Warholien, connue pour ses prolixes « tripbooks » regorgeant d’esquisses et de cartoons ; ou encore John Register, qui devint quant à lui un grand peintre figuratif. (Par un heureux hasard, tous deux se trouvent liés à un autre artiste et ami intime de Lindsay-Hogg, à savoir Duncan Hannah, dont la Galerie Pixi expose également les œuvres. Duncan et Brigid ont tous deux travaillé pour Interview Magazine et exposé à la galerie Invisible-Exports, tandis que John et Duncan sont tous les deux à la galerie Modernism Inc. à San Francisco.) Dans l’entourage artistique de ML-H -et sa collection privée-, il y avait aussi Jean Varda, l’excentrique ami d’Henry Miller, et oncle de la défunte Agnès Varda, qui lui dédia le film culte et hippie Oncle Yanco. Les années passant, Lindsay-Hogg continua de nouer de nombreuses relations avec le monde de l’art, notamment une amitié durable avec Nona Summers et son ex-mari, Martin Summers, un marchand d’art particulièrement nanti, qui, étonnement, se révèle aujourd’hui être un aquarelliste talentueux, et l’auteur de plus de vingt carnets de voyage, ses remarquables œuvres sur papier ayant récemment été exposées à Londres.
En tant que réalisateur, Lindsay-Hogg côtoya par ailleurs l’une des artistes expérimentales les plus marquantes du mouvement Fluxus, à savoir Yoko Ono, qu’il admirait pour avoir survécu et dompté «le féroce monde de l’avant-garde artistique où elle avait fait ses premières armes. »
Michael Lindsay-Hogg, huile sur toile
Town and Country magazine, texte et dessins de ML-H sur son ami, le réalisateur Wes Anderson
Town and Country magazine, article sur ML-H par Kevin Conley, 2014
Lindsay-Hogg dresse un parallèle intéressant entre les jeunes artistes rock expérimentaux avec lesquels il travailla dans les années 1960, ayant massivement migré vers Londres depuis la province, et les peintres avant-gardistes d’une époque précédente : «L’enthousiasme qu’ils ont suscité me rappelle un autre groupe d’artistes qui, environ un siècle auparavant, s’était rassemblé à Paris… ils s’appelaient Monet, Manet, Seurat, Van Gogh. »
Ce n’est pas une coïncidence si plusieurs de ses meilleurs films et pièces tournent autour de l’art : C’est ma vie, après tout ! –l’histoire d’un sculpteur à succès-, Les Imposteurs –un film sur une précieuse statuette d’Henry Moore. Par ailleurs, dans Brideshead Revisited, le personnage principal de Charles Ryder finit en peintre désabusé, une des scènes clefs de la série se passant dans un bar après le vernissage d’une exposition de ses peintures qu’il aura fallu deux ans pour réaliser. Un autre des films de Lindsay-Hogg, En attendant Godot (2001), est un clin d’œil à Roger Blin, un célèbre acteur de cinéma français plus connu comme metteur en scène, notamment de la première de la pièce éponyme de Becket montée en 1953. Dans sa vieillesse, il se révéla également être un artiste plastique fort prolifique, laissant derrière lui de nombreuses œuvres sur papier, quelques-unes ayant été montrées au Festival d’Avignon lors d’une exposition rétrospective tenue en son honneur en 1983.
Depuis son enfance, Lindsay-Hogg n’a jamais cessé de dessiner. Et il confesse que, même au téléphone avec Paris : « il y a un carnet en face de moi dans lequel je gribouille. Je tourne les pages et je continue à dessiner… Je n’arrive pas à m’arrêter. » Son sens de l’observation aiguisé le pousse à capturer inlassablement le monde qui l’entoure en deux dimensions, à séquencer le flux des événements en petites saynètes, tout en admettant volontiers « voir aussi la beauté dans l’imperfection, la dent de travers au milieu d’un sourire charmeur», et décrivant ainsi de manière saisissante Orson Welles « vu de haut, sa grosse tête sombre enfoncée dans son grand costume sombre. »
Mais il faut surtout préciser que ML-H ne dessine jamais de lieux ou de personnages réelles. Il les invente. Comme tous bon écrivain ou réalisateur, il puise dans son imagination pour donner vie à une série des personnages qui n’ont d’existence que sur toile ou papier, des chimères vaporeuses que l’on verrait bien en nouvelles, pièces de théâtre ou séries télé.
A cet égard, il se distingue radicalement d’Orson Welles, et d’Henry Miller dans une certaine mesure ; car ces derniers dessinaient le monde qui les entourait et s’inspiraient souvent de leurs amis. Au contraire, ML-H s’intéresse bien plus aux histoires et personnages qu’il imagine et se baladent à travers ses dessins sur papier et ses peintures à l’huile, déclamant les discours qu’il a écrits pour eux. « Quand on écrit sur les morts, ils se transforment en personnages de fiction… l’auteur doit puiser dans son imagination pour décoder les faits et analyser les souvenirs.» Ses personnages imaginaires sont bien incapables de garder leurs secrets, trop occupés qu’ils sont à déblatérer leurs vérités en prenant des poses archétypales. En bon metteur en scène qu’il est, ML-H sait parfaitement comment convoquer l’atmosphère d’un lieu physique, et construire le décor de ses propres créations. « Une grande maison, ou une chambre de plâtre et de peinture, a sa propre histoire, la marque des gens qui y ont vécu». Ou bien n’ont jamais existé.
Sur le plan stylistique et technique, on pourrait aisément affilier Lindsay-Hogg aux canons de l’art brut, un genre pour lequel il admet un vif intérêt. Ce n’est sûrement pas une coïncidence que son unique sœur, Susan Scheftel, Professeure de Médecine en psychologie à l’Université de Columbia, soit spécialiste d’art brut, et l’auteure du livre The Electric Pencil: Using Art to Diagnose the Artist.
Lindsay-Hogg est à bien des égards « l’auteur » de ses œuvres, une merveilleuse galerie de portraits et de « types » dont les folles et surréalistes aventures seraient dignes du Blue Book of Conversation de John Banting, mêlant l’humour absurde de la haute société anglaise avec un brin d’effronterie bohème sous des traits informes et anthropomorphes. Sachant d’ailleurs qu’il a « hérité » -comprendre « hériter d’un titre »-, et se nomme officiellement « Baron Michael Lindsay-Hogg, cinquième du nom », on s’étonnera du peu d’étalage qu’il fait de son ascendance aristocratique et de son éducation à Choate et Oxford, auxquels il préfère le milieu interlope de Soho et Los Angeles.
Ce qui est sûr c’est que ces œuvres sont le fruit et la sève d’une vie haute en couleurs, pour citer TS Eliot « car j’ai déjà tout vécu, tout… ». Enfant déjà photographié par Robert Capa, puis l’ami de Wes Anderson, Michèle Lamy ou encore de Laurence Olivier qui soupira « je voulais tellement que l’on travaille ensemble ». Voici les dessins d’un homme qui prenait l’apéritif avec sa mère et Humphrey Bogart au Romanoff ; un homme qui a réalisé un film pour Ivana Trump, vécu quinze ans au Château Marmont, a refusé de diner avec Brigitte Bardot à Paris, et a passé des années à faire Londres-New York en Concorde toutes les semaines ; un homme cependant trop discret pour parler de ses nombreuses conquêtes.
Le nom de Lindsay Hogg contient la parfaite anagramme « Dashingly Go ». Et il y a tout à parier que Michael Dashingly-Go s’en ira conquérir le monde de l’art contemporain avec le même panache que celui avec lequel il a conquis le monde du théâtre, du cinéma et de la musique.
Car l’homme est sur le point de devenir encore plus célèbre qu’il ne l’est déjà, non seulement grâce au décollage de sa carrière artistique lancée par la Galerie Pixi, mais surtout à la sortie prochaine d’une version longue de son film documentaire Let It Be, actuellement réédité par Peter Jackson à partir de séquences de
tournage inédites. « C’est ainsi que les Beatles sont entrés dans l’histoire en montant l’escalier étroit qui donnait sur le toit. » Dans ses mémoires, Lindsay-Hogg évoque un souvenir d’enfance où il avait posé cette question rhétorique : « quelqu’un peut-il me prouver que je suis bien un enfant et pas un vieil homme en train de rêver de son passé ? ». Et le voilà aujourd’hui, toujours en vie, toujours aussi rêveur, et à seulement six mois de passer le cap des quatre-vingt ans avec une énergie à peine croyable. L’occasion parfaite de célébrer cette existence exceptionnelle, la présente exposition servant d’entrepôt festif et d’arsenal à cette vitalité octogénaire explosive. ●
Un message
de Wes Anderson
"Mon ami Michael Lindsay-Hogg est bien connu pour son travail de réalisateur et de metteur en scène, mais peut-être moins pour ses portraits qu'il dessine et peint et que j'ai beaucoup admirés pendant de nombreuses années.
Il y a environ une décennie, je lui ai demandé, dès qu'il le pouvait, de commencer à m'envoyer des photos de ses nouvelles pièces. Il a donc commencé à m'envoyer des emails qui, comme vous pouvez le constater, parviennent à environ deux mille d'entre eux au fil des années. Ce sont de merveilleux personnages avec souvent des légendes et c’est un travail que j’adore et qui sera exposé à la Galerie Pixi à Paris.
J'espère donc que vous profiterez de l'occasion pour venir voir son travail, chose que je recommande vivement. Merci beaucoup !"
- Wes Anderson
SAVE THE DATE
Michael Lindsay-Hogg
"Don't I know you from somewhere ?"
à la
Galerie Pixi - Marie Victoire Poliakoff
95 rue de Seine 75006 Paris
du jeudi 10 novembre 2022
au samedi 7 janvier 2023
Michael Linday-Hogg à la Galerie Pixi devant ses peintures en 2019. Photographie © Sacha Floch Poliakoff
PRESSE
Des visiteurs surprises : Wes Anderson
Sacha, Michael Linday-Hogg, Wes Anderson et Marie Victoire Poliakoff dans l'exposition de cet automne (2019).
et Anderson Cooper !
Anderson Cooper à la Galerie Pixi, exposition Michael Lindsay-Hogg, 2019. Photographie © Sacha Floch Poliakoff